Témoignage d’un utilisateur de boues de Seine aval en Eure-et-Loir

Monsieur LACROIX Philippe est agriculteur et entrepreneur en Eure-et-Loir, à Dammarie, au Sud de Chartres. Il exploite une centaine d’hectares dans cette région, en culture céréalière. Il utilise les boues de Seine aval depuis l’obtention de l’Arrêté préfectoral d’autorisation en 2004. Chaque année, une trentaine d’hectares sont épandus à dose agronomique.

« Mes terres avaient besoin d’un redressement en phosphore dans les années 2000. J’ai apporté des engrais minéraux à l’époque, et de par mon entreprise d’épandage, j’ai eu connaissance des boues de Seine aval. Le produit semblait intéressant d’un point de vue agronomique et du sérieux du suivi. J’ai donc intégré le périmètre en 2003 et attendu l’autorisation d’épandage.

Je n’ai pas été déçu. Les cultures étaient belles, les rendements étaient à la hauteur alors que j’apportais moins de minéraux. La matière organique apportée est là, et cela se voit à présent : après deux épandages, les sols de certaines parcelles sont moins battants.

Le conseiller SEDE passe chaque année pour faire un bilan des épandages à l’exploitation et suivre mes sols. Les livraisons sont plus délicates selon les années et les aléas de la météo. Pour mes cahiers de fertilisation, SEDE me communique les bulletins d’analyses de boues livrées et les fiches apports.

Épandage des boues de Seine aval

Je regrette seulement que les citoyens soient aussi peu sensibilisés à cette pratique. De plus en plus de produits organiques arrivent sur le secteur, plus ou moins suivis sérieusement, malheureusement.

Les boues de Seine aval s’épandent facilement, et la régularité de l’épandage est respectée. À présent les doses d’apport avoisinent les 10 t/ha, et il faut adapter le matériel (hotte notamment).

J’ai bien apprécié le suivi de la bande témoin mise en place sur une de mes parcelles. Les analyses de sols ont montré l’impact agronomique de l’épandage (augmentation du phosphore et de la matière organique, maintien du pH), et les analyses de grains (métaux) pourront être transmises à la coopérative si nécessaire.

Épandage des boues de Seine aval

Aujourd’hui, mon exploitation agricole s’est agrandie d’une quarantaine d’hectares. J’ai profité de l’extension du périmètre d’épandage pour les intégrer à la demande d’autorisation, afin de pouvoir les épandre. L’enquête publique de 2004 s’étant bien déroulée, je ne me fais pas de soucis avec la prochaine prévue en 2009 ».