Suivi des parcelles à bandes témoins

Chaque année, des bandes témoins sont implantées sur des parcelles du plan d’épandage des boues de Seine aval, réparties sur l’ensemble des départements autorisés. Elles ont pour but d’observer les effets des épandages de boues sur les sols et les cultures.

Dans le cadre du suivi de la filière d’épandage des boues de Seine aval, un réseau de parcelles à bandes témoins est mis en place à chaque campagne, depuis 1996, dans le but d’observer les effets des épandages de boues sur les sols et les cultures.

Sur chacune de ces parcelles, sélectionnées parmi celles prévues à l’épandage, une bande témoin de 24×100 m qui ne sera pas épandue est définie.

Un suivi analytique est alors mis en place en parallèle sur la bande témoin et sur la partie de la parcelle recevant des boues. La comparaison des résultats obtenus sur chacune des deux zones permet de mettre en évidence les éventuelles variations dans les teneurs en éléments du sol et des cultures, générées par l’apport de boues. Les résultats sont synthétisés chaque année dans le bilan agronomique.

Figure 1 : Schéma de principe de la bande témoin

Les analyses suivantes sont réalisées :

  • avant épandage : analyse de sol (paramètres agronomiques et éléments-traces métalliques),
  • en sortie d’hiver (suivant l’épandage) : analyse de reliquat azoté,
  • après épandage (année n+1) : analyse de sol (paramètres agronomiques et éléments-traces métalliques),
  • au moment de la récolte (de la culture bénéficiant de l’épandage) : analyse des organes récoltés de la culture (éléments-traces métalliques).

Tous les prélèvements de sols sont réalisés sur les mêmes points, repérés par leurs coordonnées GPS, et suivant la même procédure que pour le suivi réglementaire.

Cette procédure de suivi de l’impact des épandages constitue un moyen de contrôle à long terme de l’innocuité de la pratique de valorisation en agriculture des boues. Depuis la mise en place du dispositif en 1996, 203 parcelles ont fait

l’objet de la mise en place d’une bande témoin. Ces parcelles présentent des conditions pédoclimatiques variées, et font l’objet d’itinéraires culturaux différents. Elles représentent, dans leur ensemble, la diversité des parcelles composant le périmètre d’épandage des boues de Seine aval.

L’impact de l’apport de boues sur les sols dépend directement de la dose d’épandage. Aussi, pour que les résultats soient représentatifs des pratiques actuelles où la dose tend à diminuer, seules les bandes témoins des 5 dernières années sont prises en compte. Le traitement statistique des résultats est fait sur le sol et les cultures et permet de déterminer si les teneurs évoluent de manière significative après un apport de boues de Seine aval.

D’après les données collectées, concernant l’impact d’un apport de boues sur la fertilité des sols, seul le phosphore a un effet significatif sur la teneur du sol après épandage avec une augmentation de celle-ci. Pour l’impact sur les teneurs des sols en éléments-traces métalliques (ETM), l’épandage des boues de Seine aval n’a pas d’effet significatif. Une même constatation est faite pour l’impact d’un apport de boues sur les teneurs en ETM dans les organes de récoltes.